Lorsque vient le soleil, et avec lui le rire,
Alors les corps présents chantent l’amour de vivre.
C’est alors un moment d’envol écervelé
Qui détruit d’un coup d’aile ce qui fit la pensée.
Mais après le soleil nous reviendra la pluie.
Ecrasant de ses dards toute frivolité
La sournoise ramène la folle du logis
Qui s’accroche à nos âmes et fait naître l’idée.
Et quand survient la neige, porteuse de sa lyre,
Sur nos âmes blessées épandant nos soupirs,
Tout s’endort ,tout repose dans les jardins glacés
En attendant la mort qui vient nous consoler.
Elle arrive, mordante, pour choisir un mari :
Toutes les têtes se lèvent pour regarder passer
La déesse aux yeux blancs qui vient choisir celui
Qui partagera sa couche. Comme il se sait damné,
Celui qu’hier, hélas, elle choisissait ici !
Mais elle passe, géante : à tous elle a parlé
Et la meute criante tremblante et apeurée
Monte dans le bateau qu’elle conduit sans désir
Au seuil de l’infini, au pays du délire.
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